Prévenir l’excision à Genève : étude appréciative des projets cantonaux genevois de prévention contre les mutilations génitales féminines (2007-2009 et 2013-2015)
Author(s) : Dina Bader, Denise Efionayi-Mäder
Source : https://libra.unine.ch/handle/123456789/3194
Abstract:
“L’excision – également appelée “mutilation génitale féminine” (MGF) – est un terme désignant des pratiques non thérapeutiques de modification des organes génitaux féminins. Elles sont pratiquées dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est et, avec les migrations, dans certaines diasporas des pays du Nord. Depuis les premiers appels féministes dans les années 1970 à abolir cette pratique majoritairement accomplie sur des filles mineures et pouvant entraîner des conséquences sérieuses sur leur santé, de nombreux pays dans le monde se sont dotés d’une législation interdisant cette pratique sur leur territoire. L’excision est condamnée par des normes pénales sur l’atteinte grave à l’intégrité corporelle ou, comme en Suisse depuis 2012, par une loi
spécifique contre les mutilations génitales féminines (ci-après MGF). Malgré les efforts déployés à l’échelle internationale et locale pour enrayer cette pratique, l’UNICEF (2013) estime qu’aujourd’hui encore environ 200 millions de femmes et de filles vivent avec une excision ou risquent d’être excisées. Dans ce contexte, le canton de Genève, par le biais de ses institutions et d’associations locales, s’est intéressé à la problématique et a mené diverses actions auprès des populations immigrées concernées, sachant que les femmes et filles excisées ou risquant de l’être vivent majoritairement en Suisse romande (UNICEF, 2005). Suite à une motion parlementaire contre l’excision (M 1694) déposée en 2006, le Conseil d’Etat genevois a déclaré sa volonté de mener des projets de prévention visant à informer et à sensibiliser non seulement les populations immigrées concernées mais également les professionnel·le·s qui, dans le cadre de leur activité, peuvent être amené∙e∙s à faire de la prévention ou à prendre en charge des personnes excisées.”Keywords: children, genital mutilation, SFM Studies, health policy, human rights violations, preventive medecine, women, migrants, law