Ouvriers indigènes et ouvriers étrangers dans le canton de Vaud au début du XXe siècle

Author(s) : André Lasserre

Source: https://www.jstor.org/stable/41970612

Abstract:

Étrangers du dehors, étrangers du dedans ! Distinction usuelle et naturelle dans un État plurilingue. Distinction fausse peut-être aux débuts du mouvement ouvrier vaudois, car on peut soupçonner que dans l’optique de l’époque, les premiers comprenaient les Tessinois parmi les Italiens et que des seconds on n’excluait pas les Allemands. De toute manière, les ouvriers indigènes devaient s’accommoder des uns et s’entendre avec les autres, ce qui n’allait pas sans heurts ni mésententes.
Une coexistence harmonieuse s’avérait difficile entre les groupes ethniques, parce que le nombre des allogènes, leur concentration géographique et le quasi-monopole qu’ils exerçaient dans certains métiers rendaient leur présence écrasante ou pesante. Certes la majorité des travailleurs manuels restait vaudoise ou assimilée, mais dans quelques centres, il n’en allait plus de même et le problème se posait en termes de masses. Les recensements fédéraux en témoignent pour les trois
foyers de la vie industrielle vaudoise, soit les districts de Lausanne, Vevey et Yverdon.

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