Créer la ville: rituels territorialisés d’inclusion des différences

Author(s) : Fiorenza Gamba, Sandro Cattacin, Bob W. White

Source : https://archive-ouverte.unige.ch/unige:161446

Le discours sur la migration en rapport avec la ville privilégie encore la perspective du rôle et des programmes des institutions publiques. Qu’importent les exigences d’efficacité des mesures institutionnelles, le bilan demeure des plus mitigés – au point de se demander si la pensée de la ville inclusive à travers les seules mesures institutionnelles n’a pas fait fausse route et si ces mesures n’ont finalement pas été un obstacle à l’inclusion. Parmi toutes autres mesures, la politique « d’intégration » des personnes issues de la migration internationale semble mise au pilori. Quand elle n’est pas inefficace, quand elle ne crée pas des stigmas sociaux et de la jalousie, elle est la cible des attaques des politiciens populistes ou d’extrême droite. Or, la ville est par définition un espace de la migration ; sans l’arrivée continue de nouveaux habitants, ainsi que de leurs idées nouvelles, la ville mourrait. Ce constat nous a inspiré la réflexion suivante : la ville a-t-elle besoin d’instruments institutionnels spécifiques pour inclure tous ceux et celles qui s’installent sur son territoire ? Que faisait-elle avant les « politiques d’intégration des étrangères et des étrangers » ? D’un point de vue historique, l’accueil qu’on leur réservait autrefois était bien différent de ce que l’on constate aujourd’hui ; en effet, la ville fêtait leur arrivée.

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