Cartographie de l’enseignement-apprentissage du français aux requérants d’asile: des enjeux en tension pour l’individu et la société
Author(s) : Anne-Christel Zeiter, Gaële Goastellec
Source : http://babylonia.ch/fileadmin/user_upload/documents/2017-1/Zeiter___Goastellec.pdf
“In the European contemporary context of migratory flows’ increase, the issue of languages teaching-learning is very sensitive, especially when it comes to individuals who do not hold a residence permit. For some States, teaching funding and structural support is managed in a tension between potential subsequent employment integration and removal of complainants. For asylum seekers, access to language cannot take place apart from social practices, and therefore of the development of local
social ties. Volunteers who work within associations at sustaining the local language learning represent a necessarily incomplete attempt to resolve this issue. Based on an ethnographical research, this article explores the space of teaching-learning as a language socialisation and what is at stake for the various actors involved.”“L’appropriation de la langue d’un nouveau lieu de vie, quelle que soit la durée du séjour, dépend des modes de contact de la personne avec cette langue, autrement dit de ses pratiques sociales (Jeanneret, 2010). Dans le cas des requérants d’asile, trois espaces principaux de socialisation structurent ce contact, tantôt freinant et tantôt facilitant l’appropriation langagière: 1) l’État – à savoir le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM) pour la procédure, ainsi que les établissements cantonaux d’accueil des migrants pour la prise en charge matérielle –, 2) les associations et groupes d’entraide actifs au sein des communes, et enfin 3) le microcosme des foyers d’accueil, c’est-à-dire le groupe constitué par les requérants d’asile eux-mêmes.”