Emploi et santé au travail des personnes régularisées, en procédure de régularisation ou non-régularisées

Author(s) : Deborah Urrutia Rivas

Source : https://cigev.unige.ch/files/5216/3645/4127/memoire_Deborah_Urrutia.pdf

“Plus de 13’000 personnes en situation irrégulière vivraient dans le canton de Genève. Différentes études concernant les conditions des personnes sans permis de séjour révèlent que celles–ci doivent faire face à différents obstacles comme la langue, un faible pouvoir économique ou le manque de temps pour avoir accès et recours aux soins de santé. De plus, ces recherches mettent en avant les rudes conditions de travail dans lesquelles ces personnes doivent travailler. Elles sont donc confrontées à un environnement instable et difficile pouvant se traduire par des effets néfastes sur leur santé. Dans ce travail, nous cherchons à analyser les rapports à l’emploi et à la santé des personnes non régularisées et régularisées, à travers l’opération Papyrus, à Genève. Pour ce faire, nous avons utilisé deux axes d’analyse, à savoir, l’impact de la régularisation du statut légal et le
sexe. La base de données de l’étude Parchemins, qui regroupe les réponses des participants au sein de questionnaires et d’entretiens qualitatifs, a servi de point de départ pour notre analyse. Nos résultats indiquent, d’une part, que la régularisation des personnes à travers l’opération Papyrus a un effet positif sur les rapports à l’emploi genevois. En effet, les personnes régularisées s’épanouissent dans des cadres de travail plus convenables et maniables, elles se considèrent en meilleure santé et ont d’avantage recours au système de soins. Parallèlement à cela, le sexe influence également les rapports au travail et à la santé. Les femmes sont majoritairement employées dans l’économie domestiques et doivent faire face à de nombreuses contraintes. Elles se considèrent en moins bonne santé que les hommes et ont moins recours au système de santé. Les hommes sont quant à eux sont plus exposés aux problématiques liées aux risques et aux accidents de travail.“