Les exilés communards en Suisse

Author(s) : Marc Vuilleumier

Source: https://doi.org/10.2307/3778130

Abstract:

On sait l’importance qu’ont eue, pour l’histoire du socialisme, les émigrations et “refuges”. Malheureusement, leur étude se heurte à de nombreuses difficultés, d’où l’absence, trop souvent, de travaux satisfaisants. A relever, pour la proscription communaliste, un roman au caractère très novateur, Philémon, vieux de la vieille, par Lucien Descaves (1913). Versailles chercha tout d’abord à obtenir l’extradition de certains communeux, puis des mesures contre les réfugiés ; mais le gouvernement suisse s’y refusera, respectant strictement les principes du droit d’asile ; les procédés de la diplomatie française s’inscrivaient par trop dans la tradition du Second Empire, qui avait laissé de fâcheux souvenirs ; la France était isolée diplomatiquement ; enfin, l’Internationale avait entrepris une campagne qui n’était pas demeurée sans effet.